Association de défense des tauromachies - Sommières

             Assemblée générale de l'ONCT 2021


La quasi totalité de ses membres étant présents ou représentés et le quorum respecté, l’ONCT a
tenu son Assemblée générale annuelle à Toulouse le samedi 18 décembre 2021.
À l’unanimité, un appel à l’unité et à la solidarité de l’ensemble des tauromachies a été lancé,
dans la continuité du grand rassemblement organisé le 18 septembre à Mont de Marsan et de la
commémoration du centenaire de la Levée des Tridents le 24 octobre à Nîmes.
L’assemblée a salué le soutien sans faille apporté à l’ONCT par l’Union des Clubs Taurins de
France au terme de sa reconstruction, dont le mandataire a rappelé que celle-ci, issue de l’UCTPR, membre fondateur de l’ONCT, regroupe 400 associations représentatives des trois tauromachies.
L’AG a également décidé que le projet UNESCO, porté à l’international par un collectif représentatif des huit pays taurins au sein duquel l’ONCT assume son rôle de pionnier depuis le classement de la tauromachie au PCI français, sera poursuivi.
En deux ans, deux Propositions de Loi visant à interdire les mineurs d’arène ou la corrida
(Cazebonne 2019, Villani 2020) ont été écartées suite à l’action conjointe de l’ONCT et de
l’UVTF, dont l’étroite collaboration initiée en 2015 sera reconduite et renforcée conformément au
vote unanime de l’AG.
En 2021, cette collaboration a également permis d’exclure la corrida du champ d’application de la
loi sur la maltraitance animale dont le vote a supposé l’interdiction de diverses activités.

Ce dernier sera composé d’André Viard (président), Philippe Vigneau (secrétaire), Véronique
Podesta (secrétaire adjointe), Jean-Paul Maragnon (trésorier), Sophie Disset (trésorière adjointe).
François Zumbiehl présidera le comité scientifique et Xavier Daverat la commission juridique.

Elle a abouti enfin à la création d’un groupe « tauromachies » au Sénat, suite à diverses
interventions menées début 2020 pour faire barrage au « R.I.P animaux » qui, malgré sa
médiatisation importante, n’a pas obtenu les signatures nécessaires pour son examen en
commission par les deux chambres.
Anti spécisme et wokisme intersectionnel ont été identifiés comme les principaux dangers qui
menacent l’humanisme occidental. Ces deux idéologies prétendent déconstruire l’histoire et
interdire des cultures ancestrales constitutives de l’identité de nombreux territoires, les
tauromachies notamment.
À l’occasion des prochaines échéances électorales, l’ONCT, en concertation avec tous les
acteurs d’Esprit du Sud, demandera donc à tous les candidats de s’engager sur le modèle de
civilisation qu’ils proposent : humanisme ou anti spécisme. Un choix philosophique et éthique
excluant toute ambigüité, dans la mesure où une société ne peut se construire, en même
temps, sur le paradigme anthropocentriste qui place l’homme au centre du projet et sur sa
négation, faute de contribuer à sa propre destruction.
Bilan moral, bilan financier et renouvellement du bureau ont été votés à l’unanimité.

Bayonne, la SPA déboutée

Après toute une série de mauvaises nouvelles entraînant des inquiétudes parfaitement légitimes, voici une excellente nouvelle venant d'une décision de la Cour de Cassation en date du 6 décembre 2022 qui déclare irrecevables les pourvois déposés par la SPA contre la Ville de Bayonne.

“Cette décision est exceptionnelle » et relève trois points très importants:
– Elle confirme que l’immunité légale accordée par l’article 521 – 1, alinéa 9 du code pénal à tous les acteurs de la corrida dans les régions de tradition locale couvre aussi bien leur responsabilité civile que leur responsabilité pénale.

– Elle confirme la jurisprudence de la Chambre Civile de la Cour de Cassation sur la définition de la notion de tradition locale ininterrompue dont la persistance est constatée lorsqu’elle demeure partagée par un nombre suffisant de personnes, ce qui se déduit de l’affluence constatée aux arènes ou du nombre d’associations et d’activités culturelles liées à la tauromachie constaté localement.

– La Chambre Criminelle a rejeté en outre une question prioritaire de constitutionnalité qui avait été liminairement déposée par la SPA, par laquelle celle-ci entendait faire juger par le Conseil Constitutionnel que le cumul de l’immunité pénale et de l’immunité civile revenait à priver la victime d’un dommage de la possibilité d’être indemnisée !

André Viard

Avec la course camarguaise (bouvine) les attaques contre notre passion continuent :

Deux propositions de loi pour l'interdiction des corridas aux mineurs ont été déposées au Sénat : 1) l'une par Arnaud Bazin (LR) avec 12 autres sénateurs le 10 janvier 2023,  2) la seconde par Samantha Cazebonne (Renaissance) le 13 janvier 2023 Une PPL serait en préparation à l'Assemblée nationale par Corinne Vignon (Renaissance). 

Les quinze ans de l'Observatoire des Cultures Taurines, Salle d'Honneur de la mairie d'Arles, 8 avril 2023.

En ce samedi de Féria Pascale, Salle d’Honneur de la mairie d’Arles, l’Observatoire National des Cultures Taurines marquait le quinzième anniversaire de sa création.

Cadre somptueux pour accueillir un aréopage de sommités taurines mais pas seulement puisque autour d’André Viard, son fondateur, on pouvait remarquer la présence de Patrick De Carolis, le maire d’Arles, Michel Vauzelle ancien président de la région PACA et un ou deux ministres qui avaient fait un détour par la mairie avant de rejoindre les arènes pour le mano à mano majeur de l’après-midi, Sébastien Castella et Roca Rey.

Marc Jalabert retraçait la genèse de l’ONCT après qu’André Viard ait fait bien sûr état de la situation difficile des tauromachies provoquée par l’actuel faible niveau de compréhension des cultures locales à échelon national, époque plus propice à hurler avec les loups qu’à réfléchir posément.
Peu importe, l’actuel président de l’ONCT trace sereinement le chemin à suivre, orienté dans les hautes sphères de l'administration, fait de sagesse de compétence et de discrétion.

Le chemin sera certes long mais l’espoir  de l’arrêt de l'inversion des valeurs demeure, la volonté de continuer à être ce que nous sommes aussi.  La tauromachie protègera toujours les taureaux de l’hydre aux multiples têtes mal faites. Pour cela le courage ne manque à personne. Il n’y a pas de culture sans peuple et de société sans culture, il continuera d’en être ainsi,  le « No hay billetes » pressenti de l’après-midi le confirme.

Convivialité et distinction étaient mises autour du verre de l’amitié. Déjà s’annonçait un après-midi de haute tenue tauromachique. Ce fut le cas !

MESSAGE AUX ORGANISATEURS


À la suite du choix de la ville de Pérols de ne pas se pourvoir devant le Conseil d’État où elle aurait pu inverser la décision de la CAA de Toulouse qui a dans le même temps « indulté » Bouillargues, l’interprétation restrictive donnée par le juge administratif de la notion de « tradition locale ininterrompue » o8re l’occasion aux antis de créer des problèmes partout où la situation leur semblerait similaire.

C’est déjà le cas à Condom où un collectif gersois s’insurge ridiculement contre l’organisation d’une capea sans « mauvais traitement ».
Ce sera aussi le cas pour toute tentative d’ouverture ou réouverture d’arènes à la corrida après une interruption dont la CAA de Toulouse a constaté l’existence à Pérols sans toutefois fixer la durée acceptable pour elle de la parenthèse sans spectacle justifiant à ses yeux l’interruption de la tradition, en l’occurrence 21 ans.

Pour éviter ce genre de problème il est donc recommandé à tous les organisateurs qui seraient contraints de « faire une pause », d’organiser tout de même à minima chaque année une classe pratique avec mise à mort d’un becerro pour éviter une plainte en interruption de la tradition.

De manière plus générale la période pré-électorale qui s’ouvre sera mise à profit par les antis pour attaquer la corrida partout en mettant la pression sur les candidats. C’est au demeurant l’assurance de devoir faire front à une contestation permanente et à une agitation malsaine qui a conduit le maire de Pérols à renoncer à se pourvoir devant le Conseil d’État, ce qu’il aurait fait dans un autre contexte et qu’il est seul fondé à faire.

Dans l’étude de prospective envoyée par l’ONCT, vous avez reçu (et vous recevrez à nouveau) des arguments à fournir aux candidats de votre ville pour leur permettre d’aUirmer leur soutien à la corrida au regard du droit à la culture dont le Parlement espagnol a rappelé opportunément l’importance en rejetant une ILP prétendant « déconstitutionnaliser » son statut, ce qui, a contrario, aurait oUert aux antis français un argument de poids.

Les prochains mois seront donc forcément agités - dans certaines villes davantage que dans d’autres - et l’ONCT se tient à disposition de tous les organisateurs pour intervenir au besoin auprès de candidats qui seraient tentés de prêter une oreille attentive aux antis.

Pour terminer sur une note positive, sachez qu’un projet visant à empêcher toute tentative d’interdiction de la corrida a été porté dans la plus grande discrétion par l’UVTF depuis deux ans.

Le processus fixé par la loi sur laquelle il prend appui a été scrupuleusement suivi et il ne manque plus qu’un aval ministériel pour le boucler… ce que le contexte politique actuel ne facilite pas.

En droit rien ne s’y oppose, ce qui, en cas de silence ou de refus du gouvernement, permettrait d’obtenir gain de cause devant la justice administrative, voire le Conseil Constitutionnel.

La discrétion est plus que jamais de mise pour éviter de mettre les antis sur la piste de ce projet qui aboutirait à leur défaite définitive, mais il est important qu’en tant qu’acteurs principaux de l’existence de la corrida en France vous soyez informés de son existence.