Association de défense des tauromachies - Sommières

Le temps menaçant de ce samedi 27 avril n’avait fait peur à personne puisque une soixantaine d’aficiona se retrouvaient au cœur du cœur de la Camargue, à la manade du Rousty. Ses belles installations allaient de toute façon permettre un déroulement normal de la matinée et le vent, direction sud-est de force X annonciateur des fortes pluies, plein de délicatesse, avait eu la riche idée de ne se manifester qu’en fin des activités externes.

Une ferrade « à l’ancienne » entre autre, une ferrade d’antan, pour ne pas dire d’anthologie, où la jeune bête acquiert une identité camarguaise qui lui assure une vie de qualité et de reconnaissance, aux antipodes des pleurnicheries d’un monde aseptisé et fade, prétendument moderne, pourfendeur par ignorance et impéritie de la culture des autres.

Le moment de l’apéro, moment d’empathie où mille liens se créent ou se resserrent, avait précédé un repas convivial où « l’agriade de Saint Gilles » fut appréciée de tous, repas auquel s’étaient associés entre autre Marie-Laure et Jean-Louis, deux varois venus assouvir un amour intense de la Camargue, en fussent-ils quelque peu éloignés géographiquement, et que nous saluons.

Le Camarguais n’étant pas de nature à se sentir contrarié, la balade en remorque tractée initialement prévue, et empêchée par un vent à décorner les taureaux, qui cette fois-ci s’était levé, fut prestement remplacée par une séance cinéma. Manu Pinto, homme aux multiples talents, avait en effet amené ses films et son « matos ». Il nous proposa alors trois films : « Passion quand tu nous tiens », consacré à Jean-Pierre Martin, qu’il réalisa entièrement.  « Juan Bautista » qu’il réalisa en collaboration avec Jacques Garcin. Et enfin « Les cicatrices de la passion », réalisation toujours de Manuel Pinto et écrit par Jacques Roumajon.

Notre présidente prit soin de remercier nos hôtes et tous les convives, évidemment unanimement acquis à notre cause, sachant allier par leur participation ce moment de partage d’un plaisir sain avec la préservation de leur culture… que personne ne leur enlèvera.  Nos hôtes, Hugues et Ludivine Clavel Chagnolleau, leur fils Louis, nous réservèrent un accueil chaleureux et sincère, une famille unie autour d'une même passion soucieuse de  la transmission et de l'authenticité. Qu’ils en soient remerciés !

Après une telle journée le vent pouvait continuer à souffler…